SEIKO SUA557

 

PROCEDURE D'ACHAT :

 

Je vous présente la dernière venue sur le poignet de ma douce : une Seiko récemment achetée sur internet pour une somme modique. Il s'agit d'un modèle automatique pour femme de la série 5 tout droit sorti de la manufacture asiatique. Sa référence est précisément : SUA557 (ne me demandez pas ce que cela signifie je n'en sais rien et je pense que chez Seiko non plus d'ailleurs vue l'étendue de leur collection).
Vendue aux environs de 115$ US je l'ai trouvée sur amazon.com à 50$ en promotion via un commanditaire basé aux Etats-Unis (http://www.watchzone.com). Livrée par DHL en moins d'une semaine elle ne m'aura coûté que 16€ de plus en frais de douane.
Pour un total d'à peine 50€ le résultat est plutôt sympathique.

SPECIFICITES TECHNIQUES :

 

Marque : Seiko

Modèle : SUA557 (Série Seiko 5)
Type : Montre classique pour femme.
Matériaux : Acier inoxydable pour le boîtier et le bracelet.
Mouvement : Mécanique à remontage automatique (le remontage manuel est toutefois possible).
Calibre : 4206.
Glace : Hardlex Crystal.
Couronne : fine non-vissée dans le boîtier.
Etanchéité : Résistante à 3 bars.
Bracelet : modèle Z5204-E (entre corne de 12mm).
Diamètre du boîtier : 25mm hors couronne.
Épaisseur du boîtier : 10mm.
Longueur du bracelet : 140mm.
Poids : 39g.

VUE D'ENSEMBLE :

 

Une petite série de photos qui dénote à elle seule la finesse et petitesse de l'objet. En comparaison avec une Diver la différence de diamètre est flagrante.

Seule elle semble être d'une taille classique...

...accompagnée c'est autre chose.

LA COURONNE :

 

Elle est équipée d'une petite couronne traditionnelle à 3h qui ne gène en rien le pliage du poignet de son porteur. D'un diamètre de 4 mm et d'une profondeur d'à peine 1.5 mm elle est aussi petite que l'ensemble ce qui en assure aussi l'intégration et la protection.
Elle est bien entendu non-vissée dans le boîtier car il s'agit ici d'une montre classique et habillée et non pas d'une montre professionnelle destinée à la plongée (l'étanchéité affichée n'est ici que de 3 bars soit une résistance minimale à l'eau).
Comme sur l'ensemble des Seiko mécaniques du même type disposant des mêmes fonctionnalités, la couronne une fois sortie de son axe, peut être tirée de deux crans afin de régler la date et le jour (1er cran) ou ajuster les minutes/heures (2ème cran). Le fonctionnement de celle-ci est très aisé et ne prend que quelques secondes pour un réglage précis de la date ou des aiguilles. Sa petite taille n'est donc pas un handicap à ce niveau.

La finesse de la couronne.

LA GLACE :

 

Elle est composée d'une matière déposée par Seiko et standardisée depuis sur tous les modèles non-sport de l'enseigne japonaise : le Hardlex Glass. Le site de la marque définit cette composante comme étant un verre en cristal minéral durci, spécialement développé pour résister aux coups et autres éraflures courantes (vaisselle, repassage, cuisine...mais non Mesdames je plaisante).
Pour ce prix on ne peut pas s'attendre à un saphir avec traitement anti-reflet mais compte tenu de la petitesse de la montre ce détail importe peu. Et puis c'est bien connu, les femmes sont douces et n'ont pas un usage musclé de leur garde-temps (enfin je l'espère pour vous Messieurs).
La vitre dépasse légèrement du boîtier sur toute sa surface lorsque l'on regarde la montre de biais. Ce système permet notamment d'éviter les rayures accidentelles du boîtier et après plusieurs semaines le verre ne présente aucune marque.

Photos de biais montrant le dépassement de la glace.

CADRAN / AIGUILLES / GUICHET :

 

-Le cadran d'une couleur noire mate permet une excellente lisibilité de part sa sobriété. En effet aucun chiffre n'est présent sur son pourtour.
Les index sont représentés par des barrettes métalliques recouvertes d'une laque blanche en leur centre et prolongées par des points constitués de Lumibrite pour l'indication des minutes majeures (5,10,20,25,35,40,50,55). Ces points sont situés au centre de petits carrés blancs.
Seul l'index à 12h est dédoublé de 2 barrettes métalliques elles aussi blanchies en leur centre.
Sur tout le pourtour du cadran les index des minutes mineures sont représentés par de fins traits gris clairs.

Gros plan sur les index du cadran.

Sur ce modèle il y a différentes inscriptions à commencer par la marque (SEIKO) sous laquelle figure le logo de la série "5" le tout en lettres capitales dorées ou argentées (selon l'angle d'inclinaison et de vision) sous l'index des 12h.

Le logo Seiko 5 en gros plan dans un cadran blanc (photo d'un anonyme trouvée sur le net).

Ensuite à 6h il est écrit en lettres grises claires le type du mouvement employé (Automatique) ainsi que le nombre de rubis synthétiques utilisés pour la bonne marche de son fonctionnement (17 Jewels).
Enfin juste au dessus des index Sud du cadran (de 4h à 8h) on distingue des indications quasiment illisibles à l'oeil nu. On peut les observer distinctement à l'aide d'une loupe grossissante (x10). Elles indiquent la référence exacte du calibre et son lieu d'assemblage : Movt Singapore Cased Hong Kong 4206-135X R2.

-Les aiguilles en acier poli façon miroir reprennent le même alliage que les barrettes des index. D'ailleurs leur extrémité est recouverte là aussi de laque blanche identique à celle positionnée sur les index. Les aiguilles sont fines et finissent en pointe.
L'aiguille des secondes encore plus fine est en acier miroir brut sans aucune peinture appliquée. De part ses 6 mouvements par seconde elle avance d'une manière traînante.

Il est à noter que l'aiguille des minutes atteint les index ce qui est gage de précision et facilite un réglage fiable pour les maniaques qui comme moi aiment que lorsque l'aiguille des secondes franchit les 12h, l'aiguille des minutes soit justement positionnée en face de son index.

Les aiguilles des minutes et des heures sont recouvertes d'une peinture sur les 2/3 de leur surface. La trotteuse en est donc dépourvue. Cette peinture est de la Lumibrite que Seiko définit ainsi : "substance lumineuse et non-radioactive (contrairement au Tritium) employée sur les cadrans des montres pour marquer les minutes, les heures, les secondes et sur les indexs pour permettre à ces derniers d'être lus dans l'obscurité".
Compte tenu de la faible quantité de Lumibrite utilisée sur cette montre, la luminosité engendrée de cette matière est très réduite. Passée quelques minutes dans le noir il faut coller son oeil à la vitre pour espérer lire l'heure. La photo ci-dessous accentue ce phénomène par l'emploi d'un appareil inadapté à la prise de vue nocturne. En réalité la montre est nettement plus lumineuse.

A gauche la Diver et à droite la Seiko SUA557.

-Le guichet, de forme rectangulaire, est biseauté sur tout son cadre d'aspect métallique afin d'assurer une meilleure lisibilité et ne pas contraster avec les index du cadran . Il laisse apparaître une double fenêtre contenant le jour de la semaine (avec les 3 premières lettres classiques) et la date. Composés de deux cercles distincts ceux-ci emploient des matériaux usinés différemment pour une lecture facilitée : un acier brossé dans le sens circulaire pour la date qui apparaît plus claire que le jour inscrit lui sur un métal plus granuleux et sombre.
Les jours de la semaine vont logiquement du lundi au dimanche mais les jours du week-end à la différence des autres de couleur noire apparaissent en bleu pour le samedi et en rouge pour le dimanche. Cette pratique est généralisée sur toutes les Seiko. Un grand Merci à la manufacture asiatique qui colore ainsi nos week-ends.
La montre est bilingue puisqu'elle affiche les jours en anglais et en espagnol. Lorsque le jour change automatiquement au suivant il est alors amusant de voir apparaître temporairement l'autre langue (d'autres modèles sont disponibles en langue arabe par exemple).

La date elle aussi noire brillante va du 1er au 31 ce qui force à mettre à jour la montre au moins une fois tous les deux mois. Il suffit pour cela de tirer la couronne d'un cran et de tourner le remontoir jusqu'à ce que la date du jour précédent émerge dans le cadre du calendrier. Il faut ensuite tourner la couronne dans le sens opposé jusqu'à ce que la langue voulue pour le jour précédent le jour souhaité surgisse comme par enchantement. Il suffit enfin de retirer le remontoir au second clic pour faire avancer les aiguilles des heures et des minutes jusqu'à ce que se profilent la date et le jour souhaités, et de procéder au réglage exact de l'heure sans oublier de distinguer les heures AM/PM (matin/soir).
La notice indique que la date change progressivement entre 9h du soir et 4h du matin, voilà pourquoi il n'est pas recommandé d'ajuster le calendrier durant cette période sous peine d'endommager le mouvement. Si toutefois il est nécessaire de régler le calendrier pendant cette partie du jour, il est recommandé de passer d'abord à une tranche horaire différente, d'ajuster le calendrier, puis de revenir à l'heure correcte. Sur ce modèle, j'ai pour ma part constaté un changement de date plus tardif que celui indiqué sur la notice (environ 23h30).

LA BOITE :

 

Elle apparaît comme rehaussée au niveau de la vitre par un élément qui ressemble à une lunette fictive sans les indications. Cet élément rajoute en épaisseur (10 mm au total). Au final, cette montre bien que petite de diamètre n'est pas fine en épaisseur comme peuvent l'être par exemple les modèles "Skin" développés par Swatch.

Le boîtier est en acier inoxydable ce que confirme l'indication "Stainless Steel" sur son fond. La montre est couverte d'un acier poli façon miroir ce qui donne un petit côté bijou à l'ensemble de part la brillance alors que le fond lui a un aspect brossé tout comme le bracelet.
Le fond est vissé grâce à 6 encoches réparties sur son pourtour afin d'assurer une étanchéité minimale garantie. L'inscription "Water Resistant" en témoigne. Le manuel d'instruction indique à ce propos que la montre est destinée à une résistance maximum de 3 bars. Cela correspond à des éclaboussures accidentelles (pluie par exemple). Elle n'est pas prévue pour être portée directement sous l'eau pour de la natation ou de la plongée.
A coté de cette mention figure le calibre présent en son sein ainsi que le numéro de série de la montre. Malheureusement je ne peux pas pour l'instant connaître la date de fabrication exacte de ce modèle car ce numéro n'est pas encore intégré dans le Seiko Watch Production Date Calculator. Je sais seulement qu'il s'agit d'une référence récente.
Il est enfin indiqué que le mouvement est usiné à Singapoure.

LE MOUVEMENT / CALIBRE :

 

Le calibre intégré à la SUA557 est le modèle 4206 qui est comme nous venons de le voir usiné à Singapour et assemblé à Hong Kong. Malgré mes recherches je n'ai trouvé que peu d'informations sur ce calibre souvent employé pour les Seiko destinées à la gente féminine (aucune documentation n'est diffusée à ce jour).
Comme bon nombre des mouvements développés par la marque nippone c'est son faible coût de fabrication qui en assure la généralisation.
Voici quelques éléments de sa composante : il dispose de 17 rubis et oscille à 21600 alternances/heure (6 mouvements de l'aiguille des secondes par seconde d'où une trotteuse traînante sans à-coup). Il permet à la fois le remontage manuel et aussi automatique génèrant alors lui-même son autonomie grâce aux mouvements donnés à son rotor par le poignet.

Réserve de Marche de la montre : celle-ci est élevée malgré la petitesse du mouvement employé. Ainsi après avoir remontée complètement la montre la réserve de marche optimale est de près de 42 heures.

Fiabilité à l'usage : Alors là j'ai été particulièrement surpris. Sans rodage la montre était précise à 5 secondes près d'avance maximum par jour avec de légères variations selon que la montre est portée souvent ou non. Mais après une semaine l'avance n'est à peine de 20 secondes ce qui est remarquable pour un modèle si économique et surtout non certifié par une quelconque norme de précision (comme le COSC par exemple). C'est là un point très positif surtout que l'on sait que les femmes aiment à critiquer les montres automatiques par leur défaut majeur : l'avance ou le retard.
Astuce : malgré que cette montre ne dispose pas d'une fonction stop-seconde j'ai pu réaliser un réglage précis de l'heure par l'emploi d'une astuce qui fonctionne à merveille. Ainsi afin de synchroniser l'heure de ma montre avec l'heure atomique en vu du test de fiabilité il suffit de dévisser la couronne jusqu'au second cran et ensuite de jouer légèrement avec cette dernière dans le sens inverse des aiguilles ce qui a pour conséquence de stopper l'aiguille des secondes.

LE BRACELET :

 

La montre arbore le bracelet modèle Z5204-E. Cette référence figure d'ailleurs sur chacune des extrémités des languettes destinées au serrage contre les entre cornes. Ce bracelet est relativement fin puisqu'il loge dans une entre corne de 12mm soit tout de même 10 mm de moins que mon modèle Diver. Mais cette petite taille est parfaitement intégrée à l'ensemble de l'objet qui suit la même direction.
En plus de sa finesse, il est très léger comparé au poids représenté par le boîtier seul.
Il est entièrement composé d'acier brossé sur ses deux faces ce qui a pour effet de le faire ressortir du boîtier de la montre, qui est rappelons le, poli façon miroir. Il s'agit de bagues écrasées et pliées de sorte que l'on remarque les jointures sur leur verso. Visuellement le bracelet apparaît constitué de 2 maillons séparé par un maillon décalé et strié sur sa partie recto visible.

Astuce pour retirer des maillons : s'agissant d'un bracelet sans goupille il faut employer une technique particulière pour retirer un ou plusieurs maillons et rendre ainsi la montre à la bonne taille pour sa porteuse. Cette technique est clairement expliquée sur ce site : http://www.pmwf.com.

Il suffit alors de se munir d'une petite pointe pour retirer le petit bloc d'acier qui soude entre eux les maillons. Il est nécessaire de suivre le sens des flèches indiquées sur le bracelet. En poussant légèrement notre pointe vers l'extérieur cela aura pour effet d'extraire le bloc de quelques millimètres. Ensuite il est conseillé de prendre une pince pour l'ôter totalement car compte tenu de la petite taille de ces pièces il faudrait des doigts de fée pour y parvenir.
Rien de plus simple ensuite lors du remontage il suffit de repositionner le bloc d'acier dans l'encoche et de maintenir serrés les maillons pour qu'il puisse s'encastrer sur eux.

Photo extraite du site http://www.pmwf.com qui montre schématiquement le concept du bracelet sans goupille.

Sur cette vue on remarque bien les blocs que nous pourrions retirer pour réduire encore la taille du bracelet.

Gros plans sur la goupille d'un maillon.

CONTENU DU COLIS :

Le colis reçu était parfaitement emballé et contenait de la bulle protectrice pour éviter tout incident engendré par un choc lors du transport. Une fois cette bulle retirée j'ai pu constater la présence d'une belle boîte estampillée Seiko dans laquelle était positionnée la montre autour d'un coussin lui aussi aux couleurs de la manufacture nippone.

A cela était joint un certificat de garantie vierge (sans nom ni date) qu'il me faudra compléter si je souhaite le cas échéant faire fonctionner la garantie internationale Seiko. Néanmoins vu l'absence de date j'en conclu que la validité de cette garantie pourra dépasser l'année.
Accessoirement un manuel d'instruction traduit en 2 langues (Anglais et Espagnol) indique explicitement les spécificités techniques de la montre ainsi que la marche à suivre pour la régler.

Enfin je fus ravi de découvrir au fond du carton un Tee-shirt à l'éffigie de la marque Seiko et estampillé du logo du site d'achat gracieusement offert. Voilà un geste commercial fort sympathique.
Pour 50$ on a donc droit en plus d'une jolie montre automatique pour femme à un Tee-shirt pour le conjoint de celle-ci.

GALERIE DE PORTRAITS :