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ENICAR Automatic Cal.AR 2167

 

 

 

SPECIFICITES TECHNIQUES :

Marque : Enicar


Modèle : AR 2167-51-29.
Type : Montre classique pour homme.
Matériaux : Acier inoxydable pour le boîtier et cuir pour le bracelet.
Mouvement : Mécanique à remontage automatique.
Calibre : AR 2167 signé Enicar et basé sur un calibre ETA 2836.
Glace : Plexiglas.
Couronne : Originale, signée et non-vissée dans le boîtier.
Étanchéité : Résistante à 3 bars.
Bracelet : En cuir véritable de couleur noire avec une texture imitation alligator (entre corne de 18mm).
Diamètre du boîtier : 34mm hors couronne.
Épaisseur du boîtier : 10mm.
Longueur du bracelet : 200mm.
Poids : 52g.

 

VUE D'ENSEMBLE :


Voici une montre vintage datant des années 70 reconnaissable au premier coup d'oeil de part l'aspect à la fois massif et profilé de ses entrecornes épaisses, caractéristique significative pour cette époque.

 

 

 

LA COURONNE :

 


Couronne tirée au premier puis deuxième cran.

 

Cette Enicar est équipée d'une couronne à bordure plane classiquement disposée à 3h. D'une dimension relativement sobre (diamètre de 5mm et profondeur de 3mm) elle est striée sur son pourtour. En son centre figure le symbole de la marque : une planète entourée de son anneau circulaire telle Saturne pour notre système solaire.
La couronne est non-vissée dans le boîtier car la montre n'étant pas une plongeuse n'a pas vocation à atteindre des profondeurs abyssales (sa résistance n'est donnée que pour 30 mètres ou 3 bars).
La montre dispose d'autres complications en plus de l'affichage de l'heure puisqu'elle présente aussi le jour ainsi que la date. Par conséquent sa couronne peut être tirée de deux crans afin de permettre le réglage de l'ensemble de ces fonctions. Tout aussi classiquement chez ce type de calibre, le 1er cran tiré assure selon le sens de rotation de la couronne, un réglage de la date ou du jour, alors que le second cran permet d'avancer les aiguilles pour une mise à l'heure.
La couronne dans sa position fermée autorise le remontage manuel du calibre par un mouvement de va-et-vient entre le pousse et l'index.

 

LA GLACE :

 


Une glace épaisse et bombée.

 

La glace de la montre est composée d'un verre de type plexiglas présentant un impact quasi invisible lorsque l'on observe la vitre de face. Il faudrait remplacer ce verre car aucune réparation n'est permise en pareil cas (même chez Carglass ils n'y pourraient rien). Ceci nous rappelle un peu plus que la résistance de ces modèles de glace est peu importante et au moindre choc frontal (violent) il est possible de les fissurer. Certes les rayures peuvent s'estomper par l'utilisation de produits spécifiques (Polywatch, Displex) et d'un peu d'huile de coude. Toutefois, l'investissement pour un nouveau verre est minime et il n'est pas si difficile d'en trouver, y compris sur la toile.
Ce genre de glace n'est bien entendu pas traité anti-reflet mais cela n'a aucune incidence sur la lisibilité du cadran qui est excellente même à contre-jour. Vous pourrez aisément vous en rendre compte sur certaines images de cette revue qui sont brutes de décoffrage.
Le verre, légèrement arrondi sur ses bords et d'une surface plane en son centre, déborde du boîtier d'à peine 1mm. L'angle de son pourtour ajoute un effet loupe fréquent sur ce type de vintage.

 

CADRAN / AIGUILLES / GUICHET :

 

 

- Le cadran est d'une couleur grise façon étoile (de fins traits partent du centre en direction de l'extérieure). Argenté il va de pair avec le boîtier métallique faisant de la montre un bloc compact et uniforme où le gris prédomine. La sobriété est de mise puisqu'il comporte de petits chiffres romains pour l'indication des heures sur son pourtour. Ces chiffres sont pleinement intégrés aux index mineurs.
Les index majeurs (pour les minutes 5,10,20,25,30...) sont constitués de barrettes elles aussi d'une couleur grise métallique mais cette fois-ci de manière brillante alors que le reste du cadran est mat. Il n'y a aucune distinction entre ces index, comme ce peut être parfois le cas par exemple pour l'index des 12h avec une barrette dédoublée. La brillance de ces barrettes fait écho au boîtier et permet d'accentuer la lisibilité de la montre. Il est à noter qu'elles ne sont pas recouvertes d'une quelconque peinture luminescente la montre n'étant pas disposée à briller dans l'obscurité. Inutile donc d'essayer de lire l'heure dans une noirceur totale.
A l'extrémité extérieure du cadran, les index des minutes mineures sont réalisés par de fins traits noirs mats comme le sont les chiffres romains. Ces index forment un cercle dédoublé reprenant l'anneau lui aussi dédoublé du logo Enicar (les anneaux de Saturne).

 


Gros plan sur un logo original.


Cette montre présente diverses inscriptions apposées sur son cadran à commencer par la marque en lettres capitales, puis son logo, tous deux disposés juste en dessous de l'index des 12h avec une brillance assortie aux barrettes chromées. Ces deux éléments ne sont pas constitués de peinture mais ont été véritablement appliqués sur le cadran par des composants ajoutés. La planète représentant le logo Enicar est similaire à la tête d'un clou alors que la marque est écrite de manière stylisée et en italique. Le relief de ces éléments ajoute en authenticité. Précisons toutefois que l'anneau de Saturne est peint en noir mat (il fait d'ailleurs un bref passage sur la base de la petite planète).
Cette même peinture est reprise au-dessus de l'index à 6h pour indiquer le nombre de rubis synthétiques utilisés pour le fonctionnement des différentes complications du mouvement de la montre (25 JEWELS). En dessous figure la nature du calibre de part la mention AUTOMATIC.

Enfin juste au-dessus des index Sud du cadran est indiquée l'origine du calibre employé avec la référence "Swiss ETA Calibre " rédigée avec de fines lettres noires. Il faut ici faire la distinction entre le célèbre "Swiss Made", utilisé à tort et à travers, et cette mention de la seule origine du calibre. Ici le calibre est de fabrication Suisse mais il est possible que la montre ait été emboîtée à l'étranger (en Asie notamment compte tenu du jour disponible en chinois). Je ne fais ici qu'une simple supposition car il est difficile de trouver des informations sur l'enseigne Enicar qui demeure peu connue encore aujourd'hui (excepté des initiés bien entendu) malgré une affluence notable sur le marché des vintages.
Le site http://www.invenitetfecit.com fait un petit rappel historique de cette marque :

"C'est vers 1913 qu'Ariste Racine crée à la Chaux-de-Fonds l'Horlogerie Enicar, anagramme de son nom. L'entreprise déménage rapidement vers Lengnau près de Bienne où elle s'installe définitivement. Enicar a une gamme variée de modèles pour hommes, pour femmes, pour militaires, avec boussole intégrée etc...
Un catalogue des années 1950 révèle que certains modèles portent également le nom Longeau ou Alprosa.
C'est en 1956 qu'Enicar va d'une certaine façon sortir de l'ombre. En mai de cette année là, une expédition d'alpinistes suisses sur l'Himalaya réussit pour la première fois l'ascension de l'Everest et du Lhotsé à 6 jours d'intervalle. Tous les membres de l'expédition portaient des montres Enicar, baptisées "Sherpas" pour l'occasion.
Ces montres, automatiques et étanches, portaient également l'inscription Ultrasonic du nom d'une technique exclusive de nettoyage des mouvements aux ultrasons avant huilage, utilisée à cette époque par Enicar.
La réputation des montres Enicar va aller en grandissant avec la sortie de nouveaux modèles à la fois robustes et innovants : citons en particulier la Sherpa Dive de 1958, étanche à 200 mètres et dont le fond porte gravé le dessin d'une huître ouverte avec sa perle et la mention "Seaperl" que l'on retrouvera sur toutes les Enicar étanches. En 1960 il y aura la Sherpa World Timer avec indication d'un deuxième fuseau horaire, année ou Enicar choisit, pour accélérer son développement international, un mode de distribution audacieux et en avance sur son temps : à Johannesburg, en Afrique du Sud, Enicar ouvre un magasin qui ne vend exclusivement que des montres Enicar. Devant le succès de la boutique, les détaillants, qui s'étaient montrés réticents jusqu'alors, s'empressent de demander à être distributeur de la marque..."

 

- Les aiguilles en métal doré reprennent un alliage identique à celui des barrettes des index. Les minutes et les heures sont indiquées par des aiguilles bâtons classiques dont l'épaisseur ne varie pas excepté pour leur bout en pointe. En leur centre et sur toute leur longueur elles sont recouvertes d'un fin trait de peinture noire mate reprennant le modèle des index. Là encore on note l'absence de laque lumineuse destiné à la lecture de l'heure la nuit.
L'aiguille des heures s'arrête juste devant les barrettes des index majeurs alors que les aiguille des minutes et des secondes elles frôlent le cercle constitués par les index mineurs. Ceci permet un réglage précis du temps en fonction de leur positionnement. C'est aussi un gage de qualité dans l'assemblage pour tous les amateurs d'horlogerie.
L'aiguille des secondes est quant à elle entièrement composée du même alliage (acier brillant). Elle a véritablement l'aspect d'une aiguille à coudre exceptée son extrémité qui n'est pas pointue (elle dépasse de 3mm de son axe du coté opposé qui est plus large).

- Le guichet situé à 3h est de forme rectangulaire. Il est entouré d'un cadre d'acier biseauté qui reprend sur toute sa surface la brillance des aiguilles et des index ce qui lui assure une intégration parfaite à l'ensemble. Ce guichet est destiné à l'affichage de la date ainsi que du jour à travers deux fenêtres distinctes. Alors que le jour est inscrit en Anglais (les classiques 3 lettres) et en Chinois (plus rare) en lettres noires sur son disque à fond blanc, les unités de la date sont elles rédigées en blanc sur un disque noir.
Les chiffres de la date vont bien entendu du 1er au 31 ce qui oblige à un réglage ponctuel (au moins une fois par deux mois) et simplifié par le système de la date rapide. Il suffit alors de tirer la couronne à son premier cran et de tourner le remontoir vers le haut afin d'avancer la date. Il faut ensuite tourner la couronne dans le sens opposé jusqu'à ce que la langue voulue pour le jour apparaisse. Il suffit enfin de retirer le remontoir au second clic pour faire avancer les aiguilles des heures et des minutes pour procéder au réglage exact du temps sans oublier de distinguer les heures AM/PM (matin/soir).
Dans la pratique la date et le jour changent très précisément lors du passage à minuit et ce instantanément (sans passage de la langue chinoise pour le jour). On ne voit donc pas, comme sur mes Seiko par exemple, le passage intermédiaire de la seconde langue du jour.


Une date en affichable en anglais et en chinois.

 

 

LA BOITE :

 

 

 

La boîte est d'une épaisseur classique avec ses 10mm en excluant bien entendu la glace. Elle est entièrement composée d'acier inoxydable poli façon miroir ce qui fait écho au cadran couleur argent. Le fond est fixé par un système dit " montre de plongée " ou "Compressor" avec 14 encoches également réparties sur son cadre pour un diamètre total de 33mm. Ce procédé est utilisé sur d'autres marques telles que Lip, Titoni, Hamilton, JLC, IWC, Longines, Brenus, Blancpain, Titoni...que du beau monde que voilà. Dans le détail on ne peut pas dire qu'il soit véritablement vissé puisque moins d'un quart de tour du fond suffit en fait à ouvrir la montre grâce à un système de fermeture à baïonnette à 3 points d'appui.
Seul un outil adapté à la forme d'un écrou alvéolé et à la taille appropriée permet d'ouvrir ce fond sans engendrer une rayure accidentelle (le ripage est si vite arrivé et la déception si grande). Il n'est pas facile d'en trouver sur le web et tous les horlogers n'en disposent pas forcément.
On trouve une description détaillée de ce type de fond à cette adresse : http://www.invenitetfecit.com/modèles/page-enicarjetgraph.html.


Photo extraite du site http://www.invenitetfecit.com montrant le brevet compressor et super compressor déposé par Ervin Piquerez.

 

De part ce mécanisme la montre bénéficie d'une étanchéité minimale garantie à 3 bars. Bien entendu elle n'est pas conçue pour être portée en immersion profonde comme ce pourrait être le cas d'une véritable montre de plongée équipée du super compressor à vis et ressorts de compression.
Néanmoins la montre met en avant ses atouts sur toute la surface de son fond : au centre d'un cercle finement ciselé figurent la représentation, à la manière d'une Oméga Seamaster, d'un animal marin (vraisemblablement un requin) surgissant des eaux agitées sous le regard de la planète Enicar et de son anneau. On peut relever 2 finitions apportées par l'emploi d'un sablage ou ciselure au niveau du ciel et d'un polissage pour les autres attributs constitutifs de ce tableau.
En dehors de ces éléments on retrouve là encore les indications de la marque, son logo ainsi que de la référence précise du modèle (2167-51-29). D'autres mentions sont disposées en lettres capitales tout autour du bloc de fermeture : - automatic - incabloc - stainless steel - waterresistant.
Le fond décrit ainsi toutes les composantes de la montre, des matériaux employés en passant par les fonctions inhérentes à son calibre.


LE MOUVEMENT / CALIBRE :

 


L'Enicar avec son fond ouvert.

 

Cette Enicar dispose d'un calibre estampillé AR 2167. Les deux premières lettres signifient Ariste Racine alors que les chiffres n'ont aucune définition particulière. Au contraire ce calibre est basé sur un mouvement ETA modèle 2836 dont on peut trouver une description très détaillée sur ce site : http://www.tztoolshop.com/page23.html.
Nous pouvons retenir qu'il a été largement répandu depuis son apparition au début des années 70. Il a même été décliné en différentes version (2836-1 et 2836-2 selon la marque dépositaire). Techniquement il se compose de 25 rubis et oscille à une fréquence de 28800 alternances/heure soit 8 mouvements de l'aiguille des secondes par seconde.
Ajoutons que ce calibre automatique mesurant à nu 25.6mm pour une hauteur de 5.05mm autorise aussi un remontage manuel lorsque la couronne est en position fermée. Il permet enfin un réglage rapide de la date et du jour (en deux langues distinctes) par simple action sur le 1er cran de la couronne. Il n'est donc pas nécessaire de faire défiler les aiguilles une multitude de fois autour du cadran pour afficher la date souhaitée.
Ce calibre usiné pour disposer d'une réserve de marche moyenne de 40 heures n'adopte pas la fonction stop-seconde.

 

LE BRACELET :

La montre porte un bracelet non original en cuir véritable noir qui reprend les stries des bracelets alligators.
D'une largeur de 18mm et d'un débattement maximum de 200mm il est rigide et nécessite un assouplissement pour coller au maximum au poignet.

 

 

GALERIE DE PORTRAITS :